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LES CLÉS

Clé. Serrure. Trou. Porte. Ouvrir-fermer.

Nous utilisons les clés pour ouvrir et fermer : la maison, la voiture, le coffre-fort, le cadenas, la cage, la prison. Nous enfermons ce qui est important pour nous : argent, bijoux, documents, secrets, souvenirs, vague à l’âme.

La clé nous permet d’entrer et de sortir : soit nous avançons, soit nous restons derrière, à l’abri.

La clé pourquoi, la solution.

Fermer : Laisser derrière soi les douleurs, les haines et les violences du passé, sans oublier de ne pas sous-estimer les souffrances de quiconque, mais en étant capable de regarder le passé comme un enseignement. Apprendre de ses erreurs et ne pas les répéter, écarter les rivalités qui nous ancrent dans le passé.

Ouvrir : ouvrir les portes à la résolution.

Et c’est cela que nous faisons : ouvrir et fermer des portes, allant toujours de l’avant sur le chemin de la résolution. Avec la fin de l’ETA, des politiques d’isolement et d’éloignement, en nous rapprochant de la douleur des différentes victimes, nous réduisons les distances et abattons les murs qui nous séparent.

Mais pour aller de l’avant, nous devons fermer les portes qui nous ancrent dans le passé, et ouvrir celles qui nous aident à trouver une issue au problème des prisonnier.e.s, réfugié.e.s et déporté.e.s basques. Nous devons rechercher un accord qui permette un traitement juste et équitable de toutes les victimes.

Cependant, nous ne sommes pas encore parvenus à fermer définitivement la porte sur le passé. En effet, les violations des droits des prisonnier.e.s basques se poursuivent et l’objectif d’un traitement équitable pour toutes les victimes n’a pas encore été atteint.

Chaque fois que les prisonnier.e.s, par le biais de la loi, arrivent à ouvrir une porte, il semble que de nouvelles serrures apparaissent faisant ainsi obstacles à l’application de la loi : les mesures d’exception restent bloquées, la porte du retour à la maison fermée hermétiquement.

Par contre, la société travaille depuis longtemps à ouvrir les portes du vivre ensemble avec une multitude de clés. Les relations, les accords et les désaccords entre les différentes personnes et les différents acteurs sont structurés de manière constructive.

Nous devons et voulons continuer sur cette voie : en utilisant toutes les clés possibles pour mettre la société en mouvement et pouvoir aller de l’avant.

Nous voulons contribuer à la mise en route de toutes dynamiques impulsées par tous les secteurs : dans les rues, dans les sphères politiques, judiciaires et sociales…pour ouvrir les portes de l’avenir auquel nous aspirons en tant que société après tant d’années de confrontation.

Nous voulons et devons ouvrir en grand les portes de la résolution et du vivre ensemble. Et pour cela, nous devons prendre en main la ou les clés qui ouvrent la porte du retour des prisonnier.e.s chez eux.

Nous ne demandons pas l’impunité, mais d’ouvrir les portes à toutes les modalités d’exécution des peines offertes par la loi elle-même, approfondir un nouveau modèle pénitentiaire plus humaniste et plus juste, reconnaissant les droits des prisonnier.e.s basques et de toutes les personnes qui ont souffert dans ce pays, respectant ainsi la douleur de toutes les victimes.

Pour toutes ces raisons, nous déclarons que nous sommes prêts à prendre en main les clés qui ouvriront les portes de la résolution, du vivre – ensemble, du respect de la douleur de toutes les victimes et du retour des prisonnier.e.s chez eux par l’application de la loi, en bannissant à jamais les exceptions qui leur sont appliquées depuis des décennies.

Nous ferons tout notre possible pour ouvrir ces portes le plus tôt possible, afin que toutes les personnes qui font partie de ce pays aient un avenir où le vivre ensemble sera notre socle.

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